Parmi les produits du marché de l’or physique, les lingots d’or sont ceux qui atteignent les plus hauts degrés de pureté. D’ailleurs, les lingots, pour être retenus comme or d’investissement, doivent disposer d’un titre parmi les plus exigeants.
Lingots d’or : pas moins de 995 millièmes
Dans d’autres secteurs de l’or physique, il est possible de rencontrer des titres relativement faibles. Le carat, par exemple, est une unité plutôt rencontrée en bijouterie et en horlogerie. Ici, on pourra rencontrer de l’or 9 carats (c’est-à-dire titrant 375 ‰), 14 carats (585 ‰), 18 carats (750 ‰), etc.
Les lingots sont les supports de l’or physique les plus exigeants du point de vue de la pureté. Pour qu’un lingot soit reconnu comme « Good Delivery » (« Bonne livraison ») par la London Bullion Market Association (LBMA), sa pureté doit être au moins égale à 995 ‰. La pureté exacte sera d’ailleurs poinçonnée sur l’objet. De la sorte, celui-ci peut faire l’objet de transactions sur le marché londonien, l’un des trois plus importants au monde. Ce titre est intéressant, notamment dans le marketing des banques et les commerçants spécialisés, qui peuvent signaler ce statut comme une garantie.
La raison de cette pureté est que contrairement à d’autres milieux, l’or n’a pas besoin ici d’être solide. Le métal précieux est malléable par nature. Aussi, lorsque l’on souhaite produire une pièce ou un bijou par exemple, il est important de mêler l’or à d’autres métaux qui lui donneront sa solidité, et éventuellement d’autres caractéristiques. Ce n’est pas le cas pour les lingots, qui peuvent donc rechercher des titres plus élevés.
D’autres puretés peuvent être trouvées dans le monde
Toutes les barres d’or et d’argent ne sont pas de « Bonne livraison ». En fait, ce label s’applique avant tout aux lingots d’or de 400 onces troy ainsi qu’aux lingots d’argent de 1000 onces troy.
Sur les marchés du monde entier, il est possible de trouver des qualités inférieures. Sur le marché thaïlandais sont ainsi disponibles des lingots d’or titrant 965 ‰. Hong Kong propose des lingots dont le titre est de 990 ‰.
Le titre de 100% d’or est virtuellement impossible à atteindre. Jusqu’à présent, la plus haute qualité atteinte par les raffineurs est celle de 999,99 ‰, ce que les Anglo-Saxons nomment les « five nines » (« les cinq neufs »). Il n’y a pas a priori de seuil à atteindre en termes de pureté pour qu’un lingot soit considéré comme « d’or fin ». Mais le plus souvent, les barres d’or fin évoquent les lingots ayant une pureté au moins égale à 99,9%. Les barres « Four nines » (c’est-à-dire titrant 99,99 ‰) sont quant à elles les plus fréquentes pour l’or d’investissement.
Tout ce qui brille n’est pas d’or
Une qualité de 100% d’or étant impossible à atteindre, cela implique que tous les lingots comprennent une part, aussi infime soit-elle, de résidus.
Ces résidus sont des matériaux qui ont résisté au processus de purification, durant la production du lingot. Il s’agit généralement d’autres métaux, comme le cuivre ou l’argent. Sur le marché de l’or, cette notion selon laquelle un acquéreur achète une petite quantité de matière n’étant pas de l’or est communément admise.