L’investisseur qui se lance sur le marché des lingots d’or doit absolument choisir des biens certifiés par des raffineurs reconnus. Un lingot certifié est toujours accompagné de données, qui sont autant d’éléments favorisant son identification et sa traçabilité.
Certificats et numéros de série : pourquoi sont-ils si importants ?
L’achat d’un lingot d’or doit être fait auprès de revendeurs spécialisés et reconnus. Cette habitude est une première sécurité, alors que les transactions entre particuliers sont susceptibles de réserver des mauvaises surprises.
Lorsque l’on achète un lingot auprès d’une enseigne spécialisée, on a toutes les chances d’obtenir un lingot d’or de bonne facture. Celui-ci comprend une multitude d’informations. Elles seront utiles aussi bien pour garantir la pureté de l’objet que pour établir sa provenance.
Ces informations peuvent se trouver sur une fiche accompagnant l’objet. On parle ainsi de certificat d’authenticité, ou de bulletin d’essai. Les anglo-saxons parlent de « certificate of authenticity », ou COA, qu’il ne faut pas confondre avec le certificat de test : la création d’un COA est moins contraignante, et ces certificats ne sont généralement pas scellés avec le lingot.
Les organismes spécialisés dans ce secteur disposent d’un matériel destiné à « essayer » votre lingot, c’est-à-dire à en vérifier la pureté. Rappelons que pour qu’un lingot soit reconnu comme or d’investissement, il doit au moins titrer à 995 ‰.
Lingot avec un numéro de série gravé. Les raffineurs sont donc les organismes les mieux placés pour vous renseigner sur le bien que vous venez d’acquérir. Sans eux, vous ne disposerez d’aucune garantie concernant la pureté du lingot.
Certaines données, comme la date de l’essai, ne seront pas présentes sur le lingot, mais sur le certificat qui l’accompagne. Toutefois, la plupart des informations sont « insculpées », c’est-à-dire gravées sur l’objet : sa pureté, sa quantité d’or, la marque et le poinçon de l’essayeur en font partie.
Parmi les éléments gravés sur le lingot, on trouvera également un numéro de série. Ce numéro est en fait un numéro d’essai : il est un repère pour le raffineur. Cela garantit la traçabilité du lingot, qui s’avèrera utile pour une éventuelle vérification.
A l’origine de la certification : l’univers des essayeurs-fondeurs
Les organismes susceptibles d’essayer des lingots d’or sont nombreux, et présents partout dans le monde.
Ils sont notamment bien présents en Suisse. On parle d’essayeur-fondeur pour désigner ces agences qui se chargent de raffiner, mais aussi de tester les lingots d’or. Parmi les enseignes agréées par la LBMA, on compte notamment en Suisse :
- Valcambi : elle produit plus de 2000 tonnes de métaux précieux chaque année. Historiquement, Valcambi a été le premier raffineur à suggérer des lingots d’or d’une once troy.
- Credit Suisse : établissement bancaire depuis ses origines (au début du XIXe siècle), c’est de nos jours l’un des plus importants dans le secteur de la prestation de services à caractère financier. Pendant un temps, l’agence Valcambi appartenait à Crédit Suisse.
- PAMP : l’entreprise dont le nom signifie « Produits Artistiques et Métaux Précieux » raffine 450 tonnes d’or par an. Mais elle a également des activités similaires dans l’argent, le palladium et le platine
L’avantage des enseignes suisses est que leurs lingots d’or sont certifiés de manière indépendante. D’ailleurs, le gouvernement helvète s’engage en garantissant cette indépendance.
Pour l’essai, les méthodes ne manquent pas. Certaines existent depuis 2000 ans. Parmi les plus anciennes, il y a le feu. Il est utilisé pour vérifier aussi bien le titre d’un lingot d’or que celui d’un lingot d’argent. Il est également possible d’utiliser l’humidité pour ce genre d’analyse : on inclue dans cette méthode les analyses volumétriques, électrolytiques et gravimétriques.
On peut enfin s’assurer de cette pureté par l’utilisation de solvants, par un spectrographe ou par des rayons X. Ces dernières ont l’inconvénient de ne pas être aussi précises que les autres procédés, mais ils présentent l’avantage de ne pas endommager l’objet.