Les Anglo-Saxons l’appellent « Royal Canadian Mint », ou RCM. La Monnaie royale canadienne est une entreprise d’État, en charge de la frappe de la monnaie et de sa distribution au pays de la feuille d’érable. Toutefois, dans sa production, il est également question de lingots de métal précieux et de commandes spécifiques.
Aux origines de la Monnaie Royale du Canada
L’histoire de la RCM commence en 1908. C’est en fait l’année où fut inaugurée la succursale de la monnaie royale britannique à Ottawa. Son gouverneur général Earl Grey fait en effet frapper une pièce d’argent de 50 cents, la première sur le sol canadien.
Mais la date de 1908 est surtout symbolique. En réalité, la mise en route de l’affinerie canadienne a lieu trois ans plus tard, en janvier 1911. Pour sa première année de fonctionnement, 256 000 souverains d’or sont frappés. Un record pour l’époque.
Le destin de l’affineur bascule véritablement au début des années 1930. En 1931, un décret royal cède l’établissement au Canada. La succursale cesse d’exister pour devenir la Monnaie royale canadienne à part entière.
Au cours des années, la monnaie a adapté ses frappes de monnaie en fonction de la situation, mais aussi des commémorations. Pendant la seconde guerre mondiale, elle a ainsi frappé de nombreuses pièces de tombac (un métal semblable au laiton), l’industrie de guerre ayant besoin du nickel pour concevoir des munitions. En 1948, lorsque l’Inde devient Indépendante, l’inscription « IND: IMP » sur l’avers des pièces canadiennes (signifiant « empereur de l’Inde ») disparaît progressivement. Et puis, en 1968, le prix de l’argent ne cessant d’augmenter, l’agence se tourne vers d’autres métaux pour la frappe de ses pièces de 50 cents et d’un dollar. Elle choisira de nouveau le nickel.
La RCM en vient aux lingots
Parallèlement aux pièces de monnaie, qui constituent la principale activité de la monnaie royale canadienne, celle-ci a commencé à produire des lingots de métaux précieux. Des lingots de qualité 99,99% ont été réalisés dès la fin des années 1960.
La marque va d’ailleurs assez loin dans cette production et favorise la qualité. Une qualité qu’elle sera la première à atteindre, en 1982, pour les pièces d’or titrant 99,99%. Plus tard, en 1999, elle sera la première à atteindre la plus haute pureté reconnue pour l’or d’investissement : les « five nines », soit 99,999%. C’est supérieur aux critères exigés par le marché d’investissement (99,5%).
D’ailleurs, d’une manière générale, tous les lingots proposés par la RCM répondent aux critères de l’or d’investissement. L’enseigne est accréditée par la London Bullion Market Association, ou LBMA.
Les services de la Monnaie Royale canadienne sont étendus. L’agence recycle les métaux précieux usagés. Elle propose aussi le stockage des lingots et prodigue des conseils à ses investisseurs.
Les autres raffineurs de lingot :